L'origine

Cette maison appartient à la famille depuis plus d'un siècle.

Kerpa = mélange de "terpa" ("terre de papa", le père de Philippe est né dans cette maison), de "sherpa" (l'esprit nature, le peuple Sherpa accompagne les treks et expéditions alpines au Tibet), et de "k" (comme "kcal", calories, chaleur du hêtre qui se consume, accueil). :-)

La maison, comme toutes les maisons traditionnelles ardennaises, est construite sur base des 3 matériaux disponibles sur place : le bois (chêne, hêtre, sapin), le schiste (pierre à l'aspect feuilleté) et la terre (mélangée bien souvent à de la paille, elle sert de "mortier").

Tout ceci en fait un lieu très "organique", vivant, et finalement complètement en harmonie avec la nature environnante. D'ailleurs, l'appel de l'extérieur s'y fait très vite ressentir...

Le concept

Nous avons voulu Kerpa est un gîte de charme : vous êtes seuls dans la maison, la décoration a été élaborée avec soin car c'est aussi la maison de campagne de la famille.

Séjourner à Kerpa, c'est vivre et ressentir l'Ardenne dans un cadre confortable.

Un peu d'histoire...

Des écrits d'échanges ou ventes de terres et biens immobiliers, remontant au 15e S., semblent attester des racines régionales ancestrales de la famille.

Lors de la rénovation menée en 2008, l'information d'une taque de foyer encore présente dans les années 70 dans la maison remonte à la surface par hasard. Elle serait "sans rien de particulier, et certainement en morceau au fond d'un jardin". Il n'en n'est rien...


Après quelques recherches, elle est retrouvée en mars 2008 : elle avait heureusement été conservée, et mise en valeur, par une partie proche de la famille suite à un don (photo, merci à Jean-Marie, Josiane et Karin pour leur aide !).
Mais sa partie basse est manquante. L'existence de 2 autres exemplaires a été retrouvée dans la littérature historique et sur le web : l'une dans la crypte de l'abbaye de Saint-Hubert, l'autre à la ferme des Moines (Soulme).

Il faut savoir qu'une taque de foyer est systématiquement posée à la construction d'une maison pendant ou peu après le Moyen Age. Sa datation permet dès lors de dater une maison.

La taque de la ferme des Moines, à Soulme,
comporte dans sa partie inférieure, partiellement détruite, une banderole déployée. Le texte qu'elle porte date la taque de l'année 1632.


A l'origine, cette taque de style Louis XVI devait avoir environ 103 cm. de large sur 113 cm. de haut.

La taque porte en son centre un blason à trois faces (bandes horizontales) au crancelin (bandeau en forme de couronne déployée) brochant sur le tout. Les couleurs du blason ne peuvent être précisées, le relief les représentant ayant disparu sous la corrosion. L'écu est sommé à gauche d'une mitre légèrement inclinée et, à droite, d'une crosse épiscopale tournée vers la gauche, attributs qui indiquent que le blason est celui d'un abbé régulier. Le blason est encadré de rinceaux de style Louis XVI et, dans chacun des angles de la taque, par des grappes de raisins et des grelots.

Ce blason est celui de l'abbé Nicolas de Fanson, originaire d'Andenne, fils de Hubert et d'Agnès du Monceau, qui présida à la destinée de l'abbaye de Saint-Hubert de 1611 à 1652 (photo). En tant que propriétaire de Fanson, l'une des quatre baronnies allodiales de la Principauté de Liège, les Fanson portent le titre de baron depuis 1656. Le nom fut ensuite relevé par la seconde ligne des Selys qui n'en porte pas les armes. Grâce au renouveau religieux et aux réformes sévères introduites avec habileté et énergie par Nicolas de Fanson, l'abbaye put retrouver la prospérité qu'elle avait perdue au début du XVIIème siècle.


La découverte d'une taque foyère de l'abbaye de Saint-Hubert à Wandebourcy et les informations historiques retrouvées dans les manuels ainsi que celles provenant de Soulme permettent d'envisager que la construction de la maison soit contemporaine à celle de la taque. Les éléments d'architecture ne permettent pas de contredire cette thèse (construction empirique). Pas plus que d'autres très rares informations disponibles dans le village (la plus vieille maison identifiée date de 1731). D'après les informations en notre possession actuellement, les terres de Wandebourcy auraient effectivement pu dépendre de l'abbaye de Saint-Hubert à cette époque... ce qui rend la valeur patrimoniale de cette maison inestimable.